Thérèse de Lisieux et Marie
Ce feuillet nous invite à découvrir la relation de Thérèse avec Marie. Une relation empreinte de simplicité et de proximité, une relation de mère. A travers le manuscrit A, tout en chantant les miséricordes du Seigneur, Thérèse, décrit les moments de sa vie où la présence de la Sainte Vierge s’est faite sensible. Elle récapitule ceci d’une manière magnifique dans la poésie “ Pourquoi je t’aime, Ô Marie ! ”
Thérèse a totalement confiance en Marie :
“ La maladie dont je fus atteinte venait certainement du démon, furieux de votre entrée au Carmel il voulut se venger sur moi du tort que notre famille devait lui faire dans l’avenir, mais il ne savait pas que la douce Reine du Ciel veillait sur sa fragile fleur. ”
“J’avais un Soleil auprès de moi, ce Soleil était la statue miraculeuse de la Ste Vierge qui avait parlé deux fois à Maman, et souvent, bien souvent, la petite fleur tournait sa corolle vers cet Astre béni… ”
Le jour de sa première communion
“ L’après-midi ce fut moi qui prononçai l’acte de consécration à la Ste Vierge, il était bien juste que je parle au nom de mes compagnes à ma Mère du Ciel, moi qui avais été privée si jeune de ma mère de la terre… Je mis tout mon cœur à lui parler, à me consacrer à elle, comme une enfant qui se jette entre les bras de sa Mère, et lui demande de veiller sur elle. ”
“ Arrivés à Paris dans la matinée, nous commençâmes aussitôt à le visiter. Ce pauvre petit Père se fatigua beaucoup afin de nous faire plaisir, aussi nous eûmes bientôt vu toutes les merveilles de la capitale. Pour moi, je n’en trouvai qu’une seule qui me ravit, cette merveille fut: “ Notre Dame de Victoires ”. Ah ! ce que j’ai senti à ses pieds je ne pourrai le dire… Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion… La sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri et m’ avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de “ Maman ” car il me semblait plus tendre encore que celui de Mère…. ”
“ Je me figure mon âme comme un terrain libre et je prie la Ste Vierge d’ôter les décombres qui pourraient l’empêcher d’être libre, ensuite je la supplie de dresser elle-même une vaste tente digne du Ciel, de l’orner de ses propres parures et puis j’invite tous les saints et les anges à venir faire un magnifique concert. Il me semble lorsque Jésus descend dans mon cœur qu’Il est content de se trouver si bien reçu et moi je suis contente aussi ”.
“ Pourquoi je t’aime, ô Marie ! ”
Il faut pour qu’un enfant puisse chérir sa mère
Qu’elle pleure avec lui, partage ses douleurs
0 ma Mère chérie, sur la rive étrangère
Pour m’attirer à toi, que tu versas de pleurs
En méditant ta vie dans le saint Évangile
J’ose te regarder et m’approcher de toi
Me croire ton enfant ne m’est pas difficile
Car je te vois mortelle et souffrant comme moi….
Tu me le fais sentir. ce n’est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,
L’étroit chemin du Ciel. tu l’as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j’aime à rester petite,
Des grandeurs d’ici-bas je vois la vanité,
Chez Sainte Élisabeth, recevant ta visite,
J’apprends à pratiquer l’ardente charité.
Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t’éloigner de Lui.
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
“Pourquoi je t’aime, ô Marie ! ”
Oh ! je voudrais chanter , Marie pourquoi je t’aime Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur.
Et surpassant l’éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
O Marie, devant toi, je baisserais les yeux…!
Orientation de vie
Imitons la confiance de Thérèse envers Marie.
Elle en a fait son modèle, sa mère bien-aimée, sa reine chérie.
N’hésitons pas à la prier à nous confier à elle