Où t’es-tu caché Bien Aimé ?
Où t’es-tu caché, Bien-Aimé ?
Ton Verbe, mon Epoux, montre-moi ta retraite.
N’est-elle pas le “sein du Père” ? (Jn 1,18).
Toi seul fais les délices du Père.
Mais tu résides en chacun de nous, toi qui nous dis :
“Si quelqu’un m’aime il restera fidèle à ma Parole ;
mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui.” (Jn 14,23)
Présence cachée au plus profond de mon âme,
fais-moi te désirer d’un amour blessé, inassouvi,
me laissant toute gémissante.
Tu sais combien des liens me rattachent au monde sensible
aide-moi à sortir de moi-même à me détacher de tout le créé
pour ne désirer que ta Présence et vouloir ce que tu veux.
Ô toi qui t’enfuis comme le cerf et te dérobes à mon regard
pour que je te cherche et te recherche inlassablement,
dans la nuit obscure de la foi.
Je sais que tu es là et que ton amour veille.